Panique générale à Yaoundé après la visite de Maurice Kamto au département d’état américain, les pontes du régime redoutent des sanctions ciblées.
Les
09 et 10 Janvier 2020, Maurice Kamto a été reçu respectivement par Tibor Nagy,
Mr Afrique de Donald Trump , ensuite par Kareen Baas, Mme Afrique du Congrès américain.
Tibor Nagy est présenté comme celui qui rédige
tous les Tweets de Donald Trump sur l’Afrique. Quant à Kareen Baas elle s’était déjà fait remarquer lors de son premier mandat. En tant que
présidente des sous-comités sur l'Afrique, elle avait œuvré
pour l'élargissement de la disposition de la loi sur l'AGOA, c’est l’une des
principales figures du black Caucus, le lobby des élus noirs américains.
Ces rencontres de Maurice Kamto ont sucité une vaste
reaction des diplomates Americains de premier plan notemment Kelly Craft
ambassadrice US à l’Onu qui a declaré après la rencontre Nagy-Trump « As
some Member States violate #HumanRights and undermine the sovereignty of their
neighbors, the United States and its partner nations maintain the same faith in
human rights and human equality as those who signed the @UN Charter in 1945.”Ensuite
la commission des affaires etrangéres au Senat , suivie de Hermann J Cohen “I sympathize with the
determination of anglophone Cameroonians to preserve their culture & way of
life, but I must condemn the violence perpetrated by "Ambazonian"
separatists against villages, homes and civilians. It is time for a ceasefire
and a serious mediated negotiation.” Enfin Tibor Nagy.
A
Yaoundé, c’est la panique générale pour Paul Biya et son régime qui depuis le début
de la crise aurait tout cédé à la France
pour acheter son soutien face à un people qui demande un dialogue sur la forme
de l’état.
Alors
que son agenda prévoyait une visite aux USA et au Canada du 02 au 06 Février
2020 après le meeting de Paris, peu avant les élections locales, Maurice Kamto
a surpris les pontes du régime par sa
visite au département d’état. « Une visite hautement symbolique qui vient
relancer l’espoir de tout un peuple qui ne rêve que du départ de Paul Biya et
ses collaborateurs. » explique le politologue Jean Bogné qui pense
que la prochaine étape sera les sanctions.
Parlant
des sanctions, Maurice Kamto les avaient annoncé depuis Décembre 2018. « Les
dirigeants civils poussent l'armée à faire des choses absurdes » précisait
Maurice Kamto avant de poursuivre « au-dessus
de la justice camerounaise il y a la justice internationale, dont la CPI, (Cour
Pénale Internationale. »
Aveuglé
par le soutien de la France, les dirigeants civils se croyaient tout permis
Emmanuel
Macron aurait financé pour le recrutement des soldats engagés dans la guerre au
NOSO à travers un prêt sans intérêt de
100 millions d’Euro, ceci au moment où les USA et l’Allemagne suspendaient une
grande partie de leurs aides militaires au Cameroun. Le soutien sans faille de
Paris à Biya a rassuré le régime sur l’impunité face aux atrocités dénoncées
que ce soit dans la crise post-électorale comme sécuritaire. Pour Achille
Mbembe la position française est une conséquence du rapport de force actuel.
«… tant qu'il n'y a aucun mouvement puissant
organisé de façon autonome, la France choisira le camp le plus puissant qui
est, pour le moment, M.Biya», expliquait il y a un an l’historien
Achille Mbembe. En général, la France soutien ceux qui contrôle les appareils répressifs
de l’état, leur apporte la crédibilité internationale pour en retour avoir la
main mise sur les ressources.
« Who is going to stop France from protecting her
slave colonies in Africa? People are
being killed everyday in SC. We need real action to stop it.” Peut-on lire sur la toile.
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