Mal Gouvernance ou incompétence du régime : Le cas des travaux de l’autoroute Kribi-Lolabé à l'arrêt
Le
Ministre des Travaux Publics a présidé hier, une séance de travail consacrée à
l’exploitation et la maintenance de l’autoroute Kribi-Lolabé (38,5 km) .Le
ministre cherche à convaincre l’entreprise chinoise en charge des travaux de
retourner sur le site livrer le chantier pour en retour, récupérer son argent
dans l’exploitation et la maintenance.
C’est
en 2014 que les travaux de construction de cette autoroute a démarré, elle
devait permettre de relier le port de
Kribi au future terminal minéralier. Le Cameroun a emprunté de l’argent pour
construire une route en pleine forêt qui ne sera exploitée qu’après pas moins
de 10 ans.
Dix
ans, le temps pour le pays de trouver un partenaire minier pour exploiter ce
terminal. Pour Penda Ekoka, expert en économie de développement et conseiller
de la Banque mondiale dans le projet du Pipe-line Tchad Cameroun, il ne revenait
pas au Cameroun de construire les infrastructures pour l’exploitation minière,
car c’est de la responsabilité des partenaires miniers.
Que
ce soit au Niger pour son pipeline, en Guinée pour l’exploitation de sa bauxite
ou au Ghana, les infrastructures nécessaires sont construites par les
partenaires l’argent dépensé par les
autorités camerounaise pouvaient servir ailleurs.
Le
plus scandaleux dans ce projet, c’est le cout. Le président Paul Biya a fait
construire une autoroute à 2 voies longue de 38,5 km à 250 milliards de FCFA,
soit 6,49 milliards de FCFA le kilomètre, du jamais vu en Afrique où la moyenne
du KM est généralement de 200 millions de FCFA.
Depuis
plusieurs mois déjà, les travaux sont en arrêts, le financier chinois Eximbank
a cessé de décaisser pour le compte du Cameroun. Bien plus , l’entreprise
chinoise réclame 76,38 milliards de FCFA (soit 75,5 milliards pour Chec et
879,41 millions pour le groupement Studi International/Integc).
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