« Mes souvenirs contradictoires du 21 octobre 2016 : j'échappai à l'accident ferroviaire d'Eseka » Par Alex Gustave
Il y a 3 ans, le 21 octobre 2016, j'échappai à l'accident
ferroviaire d'Eseka, à la suite de l'affaissement du pont sur le fleuve Manyai
près de Matomb sur la Nationale No3 Yaoundé- Douala.
C'est que terminant vers 9h30 une réunion à Yaoundé où je me
trouvais depuis la veille, je décidais, contrairement à quelques conseils qui
m'avisaient soit de prendre un vol Camair-Co soit le train Intercity pour
arriver à temps à la dote d'une de mes nièces à Douala, je choisis de faire le
trajet par...la route. Ainsi je partis de Yaoundé avec un ami qui devait
s'arrêter à Bagangte tandis que je continuai par car ou autostop sur Douala via
Bafang et Nkongsamba.
J'arriverai à Douala tard dans la nuit vers minuit, bien
fatigué mais vivant.
Parce que ma famille n'avait pas de mes nouvelles, tant la
batterie de mon téléphone que je n'avais pas rechargée la nuit de jeudi à
vendredi, était naturellement à plat dès 11h30, quelle ne fut pas leur stress
de ne pouvoir me joindre quand ils apparurent en mi-journée le déraillement du
train Intercity parti très bondé de Yaoundé.
À mon arrivée à la maison, je mesurai au regard de mes
filles et des appels manqués comment les miens revenaient de très loin.
C'est un sentiment mitigé qui me traversait alors parce que
ma fille aînée m'annonça que deux membres de sa famille maternelle qui venaient
à Douala pour un autre mariage prévu le ke lendemain samedi avaient péri dans
ce accident. Parmi eux, un bébé de moins de 5 ans. Ma joie fut dès lors très
contenue. Ce jusqu'à ce jour.
À l'occasion du triste anniversaire, mes pensées vont
naturellement vers les centaines de familles touchées par ce drame national
dont le rapport officiel fit état de 79 morts, des blessés et traumatisés au
nombre jamais officiellement communiqués. De même que les disparus dont à ce
jour les corps n'ont jamais été retrouvés.
Plus jamais ça!
#AGA
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