Couardise, vampirisme, prédation, égoïsme, prébende et nombrilisme de l’élite du Grand Nord qui fait de Mamadou Mota, une exception dans cette partie du pays.
En
Avril 2019, les médias annoncent le décès de 4 enfants morts alors qu’ils étaient
en quête d’eau potable à Wolwordé dans l’arrondissement de Tokomberé, localité dont
le président de l’assemblée nationale Cavaye Yeguie Djibril est originaire. Cette
mort intervient sept ans après les promesses non tenues de 1000 forages par le
Paul Biya lors de la campagne présidentielle de 2011.
Dans
cette partie du Cameroun en proie à la misère et pauvreté, face à une élite couarde,
prédatrice, égoïste et prébendiere dans un rapport de International Crisis
Group sur la guerre que mène le Cameroun contre Boko Haram, l’ONG citait les
populations dans certaines régions de l’extrême Nord qui disaient préférer Boko
Haram au régime Biya.
Si
la question du NOSO occupe aujourd'hui le devant de la scène au double plan
national et international, c'est grâce à son élite, composée de leaders de
grande valeur, capable de sacrifices...A l'inverse l'élite du nord se complaît
dans la jouissance et la luxure...Depuis l'éclatement de la crise de Boko Haram
en 2014, il y certainement eu plus de morts dans le nord que dans le NOSO, dans
l'indifférence totale de l'élite du nord... Comme on dit quand vous avez deuil
c'est vous-même qui faites la promotion de votre deuil....
"Mamadou Mota, une
exception de l'élite du septentrion...".
Après
avoir offert deux forages aux populations de Wolwordé, Mamadou Mota a été arrêté
quelques semaines après alors qu’il participait à une marche organisée par la
coalition autour e Maurice Kamto pour demander l’arrêt des combats dans le NOSO
, et les sanctions contre les fossoyeurs de la république. Mamadou Mota a été
condamné le 9 septembre à deux ans de prison ferme pour son implication dans la
mutinerie du 22 juillet à la prison centrale de Yaoundé, où il est écroué
depuis juin. « Ma condamnation est purement politique. Je ne suis pas un rebelle »,
a protesté Mota avant de poursuivre « Lors de la mutinerie de la prison, j’avais
été appelé par le régisseur pour apaiser les détenus (anglophones) »
Combattu
par les élites du Nord, depuis l’arrestation de Mota le journal du septentrion « l’œil du Sahel »
a toujours évité de parler du leader qui a fait de la lutte contre la trahison
de l’élite du grand nord contre le peuple, son combat. Contrairement aux Yandal de l’UNDP allié du régime, Guibai, Malachie
Manaouda, Modeste Mopa, et bien d’autres jeunes élites du grand nord, Mamadou
Mota avait refusé la proposition non seulement de la France, aussi du régime
Biya lui demandant d’abandonner son combat. Mota a préféré l’eau pour tout le
monde au lieu du champagne pour des privilégiés.
«
Le Cameroun est aujourd'hui fissuré de part et d'autres et dans l'abîme du fait
d'un groupuscule d'individus qui se croient plus citoyens de ce pays que les
autres et pensent détenir sur nous le droit de vie et de mort. » signale Mota qui au-delà
des revendications sur la souffrance de populations du septentrion, a sacrifié
sa liberté pour la cause des anglophones.
Le mépris des milliers de morts dans la guerre contre Boko Haram par les élites du grand s’est manifesté à travers les mémorandums pour obtenir des postes de responsabilités au sein du régime, ils ont piétiné la volonté de changement du peuple lors de la présidentielle de 2018.
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