DISCOURS DE PAUL BIYA: RÉACTION CHOC DES LEADERS AMBAZONIENS
«Nous sommes horrifiés, bien que pas surpris, par la dure
indifférence que M. Biya et son régime colonial continuent de manifester face à
ce qui est un génocide en cours et une guerre illégale de recolonisation et
d'annexion dans le sud du Cameroun. Cette guerre est sur le point d'entrer dans
sa quatrième année avec des dizaines de milliers de personnes tuées, plus de
150 000 conduites dans des camps de réfugiés dans les pays voisins, 1,5 million
de personnes déplacées à l'intérieur du pays et des millions d'autres victimes.
Nous reconnaissons que le tyran de la République voisine du
Cameroun s'est arrogé le pouvoir de décréter l'organisation de tout cirque
politique, y compris ce qu'il a décrit dans son discours aujourd'hui comme un
"dialogue national".
C’est pourquoi, dans l’esprit de recherche d’une paix
authentique fondée sur la justice, le droit international, les résolutions
soutenues par les Nations Unies qui accordent l’indépendance du Cameroun
méridional, le droit à l’autodétermination et tracent la voie de la séparation,
réitérons notre attachement aux négociations menées par une tierce partie sans
conditions préalables appelées et soutenues par la communauté internationale.
Nous rappelons à la communauté internationale que le
génocide en cours au sud du Cameroun est le résultat direct du processus de
décolonisation bâclé et qu’il sera impossible de le résoudre sans le
rétablissement de l’indépendance du sud du Cameroun.
Le cancer au cœur de la guerre génocidaire au Cameroun est
la recolonisation, l'annexion, l'administration coloniale et l'occupation
militaire illégale du Cameroun du Sud par la République du Cameroun. La cause
fondamentale est la poursuite au XXIe siècle d'un crime contre l'humanité
(colonisation) dans le cadre d'une expérience menée depuis plus de 100 ans.
Dans les 44 années précédant 1953, cette expérience n’a pas
permis de convertir les Camerounais du Sud en Nigérians. Le Cameroun méridional
a joui de l'autonomie gouvernementale de 1954 à 1961. Depuis 1961, le régime
d'Ahidjo-Biya s'est engagé, depuis 58 ans, dans une nouvelle tentative
infructueuse visant à terroriser les Camerounais du Sud pour qu'ils deviennent
citoyens de l'annexioniste Cameroun.
Contrairement aux affirmations de M. Biya dans son
allocution, nous lui rappelons ainsi qu'à ses parrains qu’ils n’ont pas le
droit de prendre la vie, ordonnons l’abattage en masse de ceux qu’ils appellent
«chiens», «rats», «cafards» et «ennemis». intérieur »et n’ont aucun pouvoir
pour accorder le pardon (à eux-mêmes ou à quelqu'un d’autre). Nous veillerons à
ce qu'ils ne bénéficient d'aucune immunité ou grâce pour avoir perpétré,
financé, parrainé, commis ou fermé les yeux sur des crimes de guerre, des
crimes contre l'humanité, des violations du droit international et des actes proches
du génocide perpétrés contre le peuple souverain du Sud Cameroons.
Nous estimons que cette vérité va de soi que le moment est
venu pour la communauté internationale de reconnaître que le régime de Biya est
à la fois réticent et incapable de mettre fin aux violations massives des
droits de l'homme.
En conséquence, nous rappelons à la communauté
internationale l’engagement Jamais Plus qu’ils ont pris après l’Holocauste et
encourageons une rupture avec le silence criminel qui a rendu possible le
génocide rwandais de 1994. Le moment est venu pour la communauté internationale
d’évoquer le principe de la responsabilité de protéger afin de mettre fin au
génocide dans le sud du Cameroun.
Les experts mondiaux en matière de génocide conviennent avec
nous qu'il faut un tyran impitoyable comme M. Biya pour traiter les allégations
de génocide fondées comme «ridicules».
Il est honteux que M. Biya ait utilisé son discours le 10
septembre 2019 pour exprimer sa frustration face au monde qui lui a refusé le
permis du boucher de Yaoundé qui cherche à massacrer les Camerounais du Sud en
toute impunité. M. Biya est particulièrement contrarié par le fait que les
Camerounais du Sud vivant dans la diaspora, y compris ceux qui ont acquis
d'autres nationalités, ont refusé de détourner le regard pendant que des
membres de leur famille sont massacrés. Camerounais du sud de la diaspora, y
compris ceux qui ont acquis d'autres nationalités, ainsi que des personnes de
bonne volonté
Dans le monde entier, nous ne nous reposerons pas tant que
le régime de mise à mort de bébés de Paul Biya n’aura pas mis fin à ses
activités génocidaires dans le sud du Cameroun.
Les forces d'occupation et l'administration coloniale de M.
Biya doivent se retirer sans condition du Cameroun méridional ou doivent se
préparer à tuer jusqu'au dernier Camerounais méridional, car c'est la seule
façon pour les colonialistes de Yaoundé de pouvoir prendre possession de notre
patrie.
Nous saluons la mémoire des plus de 13 000 Camerounais du
Sud qui ont été massacrés par les forces génocidaires de Biya et nous
réaffirmons solennellement à leurs côtés et à ceux de leurs familles que nous
poursuivrons la noble cause pour laquelle ils ont donné leur vie jusqu'à la
restauration de l'indépendance. Nous réengageons cette journée pour vivre libre
ou mourir en combattant.
Nous appelons tous les Camerounais du Sud - de la patrie ou
de la diaspora - à fuir tout dialogue organisé par M. Biya, ses sponsors, ses
forces d'occupation et les facilitateurs sur lesquels son régime continue de
s'appuyer pour prétendre avoir le consentement de mal gouverner notre peuple.
Nous rappelons au monde que la volonté politique des Camerounais du Sud a été
librement délibérée et exprimée dans les deux déclarations historiques adoptées
à la fin des Conférences anglophones de 1993 et ??1994 tenues respectivement à
Buea et à Bamenda. La campagne en cours pour le rétablissement de
l'indépendance du Cameroun méridional a été mandatée par les conférences de
1993 et ??1994 au cours desquelles notre peuple a pris son destin en main.
La communauté internationale devrait noter que quiconque
prétend être un Camerounais du Sud qui adhère et / ou participe au dialogue
appelé par M. Biya ne peut le faire qu'en tant qu'otage de fait et prisonnier
d'un régime barbare qui tient une arme à feu la tête de tous pour enlever,
expulser, rendre, emprisonner, torturer, «disparaître», tuer et / ou exécuter
des dissidents politiques.
Le régime cible notamment tous ceux qui remettent en
question l’illusion «un, et le Kamerun indivisible» dont M. Biya prétend
toujours qu’il existe, parlent moins de ceux qui soutiennent l’indépendance du
Sud Cameroun.
Nous voulons que le monde sache qu'aucune position adoptée
au cours d'un prétendu «dialogue national» convoqué par M. Biya et tenu où que
ce soit au Cameroun ne sera jamais contraignante pour le peuple souverain du
sud du Cameroun. Aucun Camerounais du Sud ne peut se rencontrer et débattre
librement dans un lieu où il est confronté à des enlèvements, des déportations,
des arrestations, des peines de prison, des actes de torture, des exécutions,
des disparitions forcées, etc., aux mains du régime terroriste de M. Biya.
Enfermés dans une lutte existentielle, nos peuples savent
maintenant que notre survie dépend de notre détermination à nous défendre et à
défendre notre dignité en tant que peuple. Cela dépend de notre capacité à
défendre notre liberté et à ne plus être le seul pays au monde à avoir obtenu
l'indépendance devant les Nations Unies mais à ne pas avoir le droit de jouir
de cette indépendance. Nous nous contenterons de rien de moins.
Nous appelons les peuples épris de liberté du sud du
Cameroun à se tenir prêts à se défendre et à se battre jusqu'à la dernière
femme, homme, garçon ou fille. Nous appelons les 64 pays qui, le 21 avril 1961,
ont voté en faveur de l'indépendance du Cameroun méridional aux Nations Unies à
réaffirmer leur vote et à reconnaître que le vote «NON» exprimé par la
République du Cameroun, par la France et de nombreux alliés francophones du
Cameroun et de la France constituent la preuve du caractère prémédité du crime
de recolonisation que le Cameroun déploie depuis 58 ans maintenant.
Nous appelons nos volontaires en auto-défense à se tenir
prêts à continuer à protéger leurs communautés et à résister aux forces
génocidaires de M. Biya. Nous appelons les citoyens du monde qui veulent la fin
du génocide en cours et de l'expérience coloniale consistant à essayer
d'imposer une nationalité différente aux Camerounais du Sud, à s'associer
aufinancement, à la mobilisation et à la campagne en faveur du rétablissement
de l'indépendance et de la paix.
Reconnaissance du Cameroun méridional comme la 55ème nation
souveraine de l’Afrique ».
Signataires
APLM - Dr. Ebenezer Akwanga
FSCWO - Flora Asongwe
APERM - Edwin Ngang
MoRISC -
Ntumfoyn Boh Herbert
RoAN - Marc
Chebs
SCAPO -
Augustine Ndangam
CONSORTIUM
- John Mbah Akuroh
SCNC - Elvis Kometa
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