Révélation scandaleuse du Directeur du groupe Bolloré pour la région golfe de Guinée qui met à nu une mafia avec la direction du port de Douala.
Alors
que le nom du suisse TIL Logistique SA est évoqué pour remplacer DIT sur la
gestion du terminal à conteneur du port de Douala, Mohamed Diop vient de faire
une révélation scandaleuse sur des pratiques mises sur pieds par les dirigeants
camerounais pour siphonner les milliards des caisses de l’état dans le procès
qui va l’opposer au groupe Bolloré.
La
mafia administrative et Bolloré s’apprêtent à faire saigner l’état du Cameroun après
le retrait de la gestion du terminal à conteneur du port de Douala géré depuis
2005 par Douala International Terminal
(DIT), filiale du groupe Bolloré.
Alors
que son contrat de DIT expirait en 2019,
le 12 Janvier 2018, cinq entreprises ont été short listée pour l’appel d’offre
relatif à la gestion du terminal a conteneur du port de Douala. Depuis
plusieurs années déjà, la société civile et les bailleurs de fonds notamment la
banque mondiale dénonçait la gestion calamiteuse de cette infrastructure
portuaire par l’homme d’affaire français Vincent Bolloré.
Puis scandale
Comment
quelques semaines avant le short liste excluant Bolloré du port de Douala et à
un an de la fin du contrat de concession, au sein d’un comité adhoc présidé par
l’actuel DG du port, une convention a été signée en catimini en décembre 2017 prolongeant de 04 ans la gestion de ce
terminal par Bolloré ? Cette révélation a été faite le 03 Septembre 2019
par Mohamed Diop, directeur du groupe Bolloré pour la région Golfe de Guinée.
Bolloré
a trainé le Cameroun en justice, alors qu’il suffisait d’ouvrir le cahier des charges
relatif à la concession de 2004 pour exclure sans contrepartie DIT de cette infrastructure.
Le patron de Bolloré pour le golfe de Guinée en séjour au Cameroun a annoncé par ailleurs la poursuite des
procédures en arbitrage engagées dans le cadre de la même affaire auprès de la
Cour d’arbitrage international à Paris, mais n’exclut pas l’hypothèse d’un
retour sur la table des négociations. «?Si nous sommes conviés à une négociation,
nous irons comme nous l’avons toujours fait?», annonce-t-il.
Les négociations
Voilà
en fait où les dirigeants camerounais et Bolloré voulaient amener le conflit ,confie
une source ayant la maitrise du dossier « Tout simplement, le gouvernement
camerounais optait pour la réouverture du cahier des charges, Bolloré était d’office
exclus, au lieu de cela, ils ont choisi une option qui ouvrait la voie à un procès »
explique une source proche du dossier qui va plus loin en expliquant que le but
ultime est d’arriver à un dédommagement qui va contraindre le gouvernement à
verser des milliards à Bolloré (et ses alliés de l’administration publique camerounaise)
En
2018 le directeur général du groupe Bolloré, Gilles Alix, indique au sujet des relations entre le groupe et les
dirigeants africains que « Les ministres, on les connaît tous là-bas.
Ce sont des amis. Alors, de temps en temps — je vais être clair —, on leur
donne, quand ils ne sont plus ministres, la possibilité de devenir
administrateurs d’une de nos filiales. C’est pour leur sauver la face. Et puis
on sait qu’un jour ils peuvent redevenir ministres »
Le
14 Octobre 2008, M. Ibrahima Aba, juge d'instruction près le Tribunal de
première instance (Tpi) de Douala, avait signé une convocation à
l'adresse de M. Vincent Bolloré. Le tribunal envisageait aussi une audition des
responsables du Pad qui avaient œuvré dans l'attribution du marché querellé à
M. Vincent Bolloré.
C’est
fin juin 2004 que la convention relative à la concession du terminal à
conteneurs du Pad a été signée entre l'Etat du Cameroun et le Groupe Bolloré,
pour une période de 15 ans. Parmi les engagements pris, ce dernier devait
verser une redevance annuelle de 3,1 milliards Fcfa à l'Etat.
Un
marché de dupe, selon Progosa ; puisque le Groupe de Jacques Dupuydauby
proposait, outre la rondelette somme de 6,7 milliards Fcfa en terme de
redevance annuelle au Cameroun, "une meilleure offre en terme
d'investissement et de tarifs pratiqués dans le passage des marchandises au
port". Pendant toute la durée de la convention, cela fait donc un
gap d'environ 55 milliards Fcfa, qui représentent les pertes pour le pays. La
Banque mondiale, dans l'un de ses rapports, avait d'ailleurs fait remarquer que
l'attribution de ce marché allait "à l'encontre des intérêts du Cameroun".
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