Stade d’Olembe : Apres 37 ans de règne, Paul Biya va –t-il crucifier les futures générations pour sauver son image.
Le ministre
camerounais des finances vient de donner à l’entreprise Italienne en charge du
projet du stade Paul Biya d’Olembe, la garantie de l’état pour emprunter sur les marchés financiers afin
de boucler les travaux.
Les
travaux d’un projet qui devait être livré depuis Juin 2018 sont aux arrêts,
l’entreprise et le gouvernement camerounais n’ayant pas réussi à s’entendre sur
un nouvel avenant relatif à une augmentation exagérée du budget .Les italiens
demandaient encore 30 milliards de FCFA. Rappelons que cet argent correspond à
la première phase du projet qui concerne l’infrastructure sans complexe hôtelier.
Le
gouvernement cède enfin face aux exigences de Piccini alors qu’une mission de
la CAF est attendue pour évaluer les travaux en vue de l’organisation de la
CAHN 2020.
Tout
commence en 2008 lorsque Paul Biya lance le projet PNDIS (programme national du
développement des infrastructures sportives).Un accord est signé avec la Chine sur
le financement du dit projet.
La
somme de 16 milliards de FCFA avait été débloquée par le gouvernement, montant représentant
sa contribution pour la construction de
la première phase de ce stade par l’entreprise chinoise CMEC .Entre scandale de
corruption et non maturation du projet, cet argent est curieusement débloqué au
moment où une délégation gouvernementale conduite par les ministres Louis Paul
Motaze du Minepat , Essimi Menye et Augustin Thierry Edjoa a quitté Yaoundé
pour la Chine contre la mise en garde des chinois sur le voyage.
« Il est
tout à fait clair que ce n’est pas le moment pour votre délégation de visiter
Beijing et d’avoir une entrevue avec Exim Bank. Qu’allez-vous discuter avec
Exim Bank sans avoir fini l’évaluation du projet ? Exim Bank ne peut rien
discuter de substantiel avec vous, ni ne peut vous faire des promesses
présentement. Ce qui signifie que vous ne récolterez rien comme fruit venant de
Exim Bank si vous vous obstinez à venir » Li Huaijun responsable de la Cmec ,
Propos transcrits par Camfoot.
Malgré
la réticence des chinois, l’argent a été débloqué des caisses de l’état et la cérémonie
de pose de la première pierre a eu lieu à Olembe en 2009.Quelques mois après, le
premier ministre Yang Philémon a suspendu le programme PNDIS, nulle ne sait où
les 16 milliards de FCFA ont terminé.
La piste de Piccini
En
2016, le gouvernement camerounais signe un accord de financement avec le groupe
italien Piccini, 163 milliards correspondant à un crédit export italien. Un prêt
remboursable par les futures générations. Le projet dans les délais a accusé
des retards, obligeant l’entreprise à importer des préfabriqués d’Italie, ce
qui non seulement a couté plus cher, plombe les retombées économiques liées à
ce projet de construction. L’argent que sollicite une fois de plus Piccinni
pour terminer la première phase du projet est
estimée à 30 milliards, les italiens viennent d’obtenir la garantie de l’état.
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